Dans le Tube






10 Petits Indiens
(nouveau spécial France)

"Le Seine"

Attention ! Le chargement de ce titre peut être assez long !
Je vous prie de m'en excuser.









Les 10 Petits Indiens faisaient du rock. Je dis « faisaient » car manifestement le groupe semble ne plus être actif et c’est bien dommage. Pourtant les quatre membres du groupe avaient des qualités indéniables. Musicalement, ces 10 Petits Indiens dégageaient une puissance brute, basse, guitare, batterie, carrée, efficace, sans fioriture. Leurs mélodies étaient accrocheuses sans être racoleuses avec ce qu’il faut de distorsion et de rythme. Le groupe avait réussi le mariage ô combien difficile du rock le plus dur avec la chanson dite réaliste, reprenant au passage quelques classique comme « Les Glycines » de Serge Lama ! Cette réussite était, entre autres, due à la présence de La Voisin, une voix extraordinaire qui apportait à l’ensemble une humanité incomparable. La Voisin posait sa voix comme personne avec une justesse et une tristesse dramatique à vous glacer le sang. Les 10 Petits Indiens auraient pu devenir l’un des plus grands groupes français, si les médias avaient un peu plus de lucidité. Ne nous restent que trois albums, d’une force et d’une beauté à couper le souffle ! Unique témoignage vidéo « La Seine » résume à la perfection la musique de ces 10 Petits Indiens. Un grand moment à découvrir.




Norma Loy
(nouveau spécial France)






Les dijonnais de Norma Loy ont une place un peu particulière dans le microcosme artistique du rock français. Autant le dire tout de suite, leur musique n’est pas des plus faciles. Né à l’aube du punk à la fin des années 70, ce groupe à géométrie variable, l’âme de Normal Loy se réduisant au duo Chelsea et Usher, multiplie ses champs d’action s’intéressant à la poésie ou encore à tout ce qui est graphisme, photographie, peinture, collage. Sombre et inquiétante leur musique s’apparente à de la cold wave bruitiste ou le groupe mélange les diverses activités artistiques de ses membres. Souvent déroutant et difficile d’accès pour le commun des mortels, la musique de Norma Loy demande une ouverture d’esprit toute particulière. L’un des groupes les plus complexes du rock français.
"Power Of Spirit"






Mary Goes Round
(nouveau spécial France)

"Mary's Garden"






Composé de Jérôme Avril (guitare/chant) et Cécile Balladino (clavier), Mary Goes Round est un groupe affilié au mouvement « touching pop » qui dans les années 80/90 regroupait quelques groupes aux prétentions musicales qu’on pourrait considérer comme une sorte de new-wave à la française. Entendez par là, que ces groupes proposaient une musique assez sombre teintée de romantisme et de poésie noire. Cette filiation était sans doute due au fait que le groupe avait signé sur le label « Lively Art », sorte de Factory à la française. Car dans les faits, la musique de Mary Goes Round n’avait rien à voir avec ce mouvement. Au romantisme, le groupe préférait l’énergie directe et les guitares assassines. En quatre albums Cécille et Jérôme ont su créer une discographie authentique, aux titres enlevés, limpides et efficace. Du rock simple chanté en anglais et en français où la force prend souvent le dessus sur l’émotion.






Little Nemo
(nouveau spécial France)

Fer de lance du mouvement « touching pop », Little Nemo avec ses mélodies délicates, ses guitares limpides était sans doute trop sérieux. Les prétentions du groupe allaient probablement bien au-delà de ce que pouvait leur offrir le label Lively Art. Car Little Némo possédait un potentiel musical réellement impressionnant. Leurs compositions alambiquées, notamment sur l’album Turquoise Field, la richesse de leur musique font de Little Nemo l’un des seuls groupes capable de rivaliser avec les anglo-saxon sur leur propre terrain de jeux. Chez Little Nemo le romantisme et la poésie sont légion. De « Cadavre Exquis » à « L’Overprose » en passant par « A une passante » de Baudelaire, les références poétiques sont nombreuses. Mais Little Nemo n’en était pas moins un groupe rock, solide et puissant.


"Cadavres exquis"


"You again"






Complot Bronswick
(nouveau spécial France)

Complot Bronswick fête cette année ses 28 ans ! 28 ans de présence artistique pour un groupe quasi inconnu du grand public. Pour cause, Complot Bronswick n’a en tout est pour tout sorti que 6 albums. Il fait préciser à al décharge du groupe, que ce dernier ne se contente pas d’enregistrer des albums mais bien de créer de véritables spectacles mélangeant théâtre et performances visuelles. Leur album le plus marquant, à mon sens, est « Maiakovski », album hommage au mythique poète Russe, dramatique mélange de poèmes du maître et rock bien appuyé. Au final un album déconcertant, explosif et touchant à la manière du « Autoportrait » du groupe hollandais Mecano. Loin du rock habituel, Complot Bronswick propose une vision toute personnelle de la musique rock en faisant un groupe unique et original, loin des repères classiques de la production musicale française telle qu’on nous la propose dans les médias. Un must.


"A vous toutes"



"La guerre est déclarée"


"Who killed Maiakowsky"


"Sparks"






Les Satellites
(nouveau spécial France)

"Rice Cooker"










En à peine 4 albums, les Satellites ont marqué la fin des années 80 et le début des années 90 par leur punk-rock décalé, bourré d’humour. Musicalement très solide, l’univers des Satellites revisite avec entrain le funk, le dub et le rock le pur jus dans un esprit festif du meilleur cru. 4 albums donc entre 1987 et 1993, « Du grouve et des souris », « Riches et célèbres », « Pied orange » et le superbe « 4 » où les Satellites font preuve d’une écriture plus subtile. Un groupe sans prise de tête où les cuivres côtoient une basse assommante, des guitares rageuses, une batterie appliquée et des chœurs virevoltants. Un grand groupe malheureusement disparu qui auraient mérité une toute autre carrière.





Double Nelson
(nouveau spécial France)



Chercher à définir la musique des nancéiens de Double Nelson relève de l’impossible.  Résolument hors normes, le duo d’iconoclastes propose une démarche musicale véritablement novatrice des plus personnelles. Bruyants, surprenants, parfois insupportables voire même carrément inaudibles, les Doubles Nelson bricolent leurs titres comme d’autres font de la sculpture moderne avec trois bouts de ficelles, une basse à une corde, une guitare désaccordée et une grosse dose d’imagination et d’humour. Réservés à un public d’initiés, leurs 7 albums sont autant de voyages en terrain inconnu vers la folie pure. Un groupe à découvrir bien évidemment sur scène, enfin si vous pouvez le supporter. J’ai toujours en mémoire un concert aux Arènes de Metz où le groupe a fini devant un public d’une dizaine de personnes, dont moi, la centaine d’auditeurs présents en début de concert ayant petit à petit déserté la salle. Mais quelle puissance, quel délire ce soir là ! Un grand moment !

"DN"






A trois dans les WC
(nouveau spécial France)


Groupe mythique de la scène punk de la fin des années 70, A Trois Dans Les WC, qui sera rebaptisé WC3 marquera le rock français avec sa musique sombre et ses textes souvent sulfureux. Censuré, interdit de séjour en Suisse, le groupe se St Quentin ne laisse pas indifférent avec son punk rock enrobé de claviers et de distorsion. Rare témoignage de cette période particulière, deux extraits de l’émission culte « L’écho des bananes » proposée alors sur FR3 par Vincent Lamy chanteur du groupe Au bonheur des dames avec notamment « Sally Dance » interprété par Jeannine alors clavier du groupe. Dernier baiser du vautour est quand à lui chanté par Reno guitariste du groupe.

"Sally danse"


"Dernier baiser du vautour"






Neil Young

Colmar le 15/08/2008 "Cowgirl in the Sand"






Parler de Neil Young c’est bien. L’écouter c’est mieux. Quant à le voir… Je vous laisse juges !

Merci à ceux qui ont filmé pour la postérité ce fameux concert de Colmar.

Premier titre, "Cowgirl in the Sand", est un pur moment d’anthologie. Un déluge de soli dont le vieux Neil a le secret, qui prouve que l’ancêtre a encore les doigts bien agiles…






Ce deuxième titre, "A day il a lif"e, est donc celui choisi pour clore son concert. Inédit sur disque, c’est l’une des superbes surprises que Neil nous a concoctées.

Une reprise des Beatles revue et corrigée pour un moment inoubliable !

Les cordes de sa guitare ne s’en remettront pas !

Colmar le 15/08/2008 "A Day In The Life"






Sheila E.

"Solo Batterie - LoveSexy Tour Dortmund 1988 "





Dans le mode du rock, les batteurs ont souvent l’image de gros costauds butors tapant sur tout ce qui bouge. Dans le jazz ce sont plutôt des sortes d’énergumènes besogneux hautement inspirés par leur instrument. Au milieu de ce monde de brutes, il y a Sheila E.


Sorte d’ovni sensuelle qui caresse sa batterie à rebrousse poil avec une énergie sans pareil. Longtemps complice de Prince, ce qui prouve que la dame en plus d’un physique irréprochable manie la baguette à merveille, Sheila E est époustouflante d’efficacité.


Jugez plutôt…


Alain/So Sad 11/08/2008




Marillion





Je n’ai vu qu’une seule fois Marillion en concert, ça devait être en 1984, à l’époque où Fish en était le porte-voix. Musicalement, si le groupe proposait des compositions complexes, l’ensemble était relativement brut, sans fioriture, avec l’urgence de la jeunesse. Ceci dit, cela ne retire en rien la qualité des titres, au contraire, cela leur confère un coté immature, un parfum d’innocence du meilleur goût.

Quoiqu’il en soit avec Fish en maître de cérémonie, les concerts de Marillion étaient particulièrement mouvementés et théâtraux. La puissance de Fish, tant vocale que physique, son charisme faisaient de chaque titre un moment d’une rare intensité.

"Forgotten Sons", issu de leur premier album, est un titre emblématique de la musique que proposait le groupe à l’époque. La mise en scène de Fish, notamment durant la deuxième partie du morceau est des plus représentatives de son talent de show man, avec un clin d’œil à Jim Morisson lorsqu’il chantait Unknown Soldier. Fish en fait des tonnes, en impose avec sa carrure de géant.

Et que dire de son accent à couper au couteau lors de son long monologue en guise d’introduction ? On en oublierait presque, que Marillion était un groupe !

"Forgotten sons"




"The Invisible Man"










Autre époque, autre musique.

Avec l’arrivée de Steve Hogarth, la musique de Marillion prend une autre dimension. Elle se veut plus intimiste, plus délicate, plus aventureuse, plus complexe et bien plus maîtrisée. Le groupe gagne en cohésion, en sagesse, en audace et en profondeur.

Exit les frasques de Fish, Steve est bien plus posé, moins démonstratif. A première vue, il paraît presqu’effacé, laissant la part belle à ses acolytes. Pourtant, tout est en délicatesse et en subtilité dans le jeu d’Hogarth. Son chant, toujours en équilibre précaire, merveilleusement porté par les musiciens du groupe, apporte une atmosphère aérienne et feutrée.

Bien sûr Steve n’a pas la force de Fish, mais sa présence n’en est pas moins magnétique et envoutante. Chez Steve tout est dans les expressions du visage, dans le minimalisme de ses gestes.


Deux grands chanteurs pour une musique unique !




The B-52's



Kitsch à souhait. Délirant au possible.

Ca pulse, ça danse et ça met une pêche d’enfer !

Quand la folie musicale flirte avec l’univers décalé des B-52’s, on touche au sublime.

A écouter et réécouter jusqu’à épuisement !


Alain/So Sad 12/05/2008


"Rock Lobster"








The Who

"Won't Get Fooled Again (live)"






Depuis que je vous en parle, il était temps que vous puissiez vous faire votre propre idée sur ce qu’était les Who dans les années 70.

Voici donc un extrait d’un de leur concert à l’époque où le groupe au grand complet était à son apogée. Riffs de guitare rageurs, batterie explosive, basse vrombissante et la voix de Daltrey au mieux de sa forme.

Un grand moment de rock’n’roll qui n’a pris aucune ride.

Il n'y a tout juste rien à dire ! Juste à écouter !

Long live rock !!!!!!


Alain/So Sad  12/05/2008




Peter Gabriel



Le monde marche sur la tête, Peter Gab aussi ! La preuve !



Deux titres de Peter Gabriel extraits de son fameux DVD « Growing Up » chroniqué ici même il y a déjà 2 ans. Extrait :

« Et alors que les titres s'enchaînent bénéficiant d'un light-show époustouflant, à l'aplomb de la scène juste à quelques mètres au dessus apparaît une gigantesque sphère, qui tombe peu à peu, se transformant en une sorte de cocon ou en une espèce de fleur en phase d'éclosion, laquelle dévoile toute sa beauté sur « Secret world ». Magnifique ! Alors que se termine le morceau suivant, « Sky blue » avec le Sextet Blind Boys of Alabama pour les choeurs, du plafond descend un disque évidé en son centre, sur lequel Peter et Melanie se mettent à marcher en chantant... la tête en bas ! Accrochés par un système de baudrier, ceux-ci marchent réellement au plafond à quelques mètres du sol tout en interprétant « Downside Up » soit pendant bien cinq minutes ! Epoustouflant ! »


Alain/So Sad  12/05/2008

"Downside up"



"Growing Up"




Il faut le "sphère"... et il l'a fait !



« Alors que la structure métallique est remontée, le cocon a « pondu son oeuf » au centre de la scène. Un oeuf très particulier, espèce de boule géante transparente, le « Zorb Ball », dans lequel Peter Gabriel prend place. Et tandis que le groupe débute «Growing Up », la boule commence à s'agiter au rythme de la basse. Puis, elle quitte le centre et commence à évoluer tout autour de la scène avec comme seul moteur pour le mouvoir, Peter Gabriel qui, marchant à l'intérieur comme un cobaye dans un cylindre, fait avancer et danser cette bulle souple tout en continuant à chanter ! A 54 ans, Peter Gabriel montre une résistance et une capacité physique incroyables. Il maîtrise le  « Zorb Ball » à la perfection, défiant même Tony Levin comme pouvait le faire le fameux « Rodeur » avec le Numéro 6 dans le feuilleton « Le Prisonnier ». Ce qui n'est pas une mince affaire. Les bonus du DVD nous expliquent que Peter avait au départ imaginé « rouler » sur le public purement et simplement. Mais les 200 kg du « Zorb Ball » lui ont fait changer d'idée ! Magique et fabuleux ! »


Alain/So Sad  12/05/2008







Tori Amos





Quand la beauté se conjugue avec le talent…

Premier succès de la belle Tori Amos, chanteuse, pianiste, auteur-compositeur qui n’aura de cesse au fil de ses albums d’exploiter des chemins de traverse, toujours en équilibre sur le fil du rasoir, entre pop sucrée et expérimentations musicales surprenantes.

« Crucify » n’est certes pas le titre le plus représentatif de l’œuvre de la dame mais il est n’en demeure pas moins un bon plein d ‘humour et de sensualité. Tori Amos joue les ingénue et c‘est parfait !


Alain/So Sad  12/05/2008

"Crucify"








House of Love

"Shine on"




House Of Love est un groupe de la fin des années 80 qui a notamment sorti trois albums superbes, « House of Love » en 88 , « Babe Rainbow » en 92 et « Audience With the Mind » en 93.

Si de prime abord facile d’accès et grand public, le groupe cache bien son jeu et fait preuve d’une maîtrise mélodique imparable.

Les guitares fusent à merveille et la voix de son leader Chris Chadwick y est tout simplement magique et envoutante.

Le tube « Shine on », salué par la critique, leur ouvrit la porte du succès mais leur collera une étiquette de groupe pop gentillet non méritée.

Les deux albums de 92 et 93 prouveront que House Of Love était un véritable groupe de rock qui donnait toute sa puissance sur scène. Leur passage aux Eurokéennes de Belfort m’avait littéralement époustouflé ! Un grand moment live !


Alain/So Sad  12/05/2008





Blondie Live 83

J'ai toujours entendu dire que Blondie était un groupe issu de la mouvance Punk new-yorkaise. Et j'avoue que j'ai longtemps eu de sérieux doutes à ce propos tant ce que je connaissais du groupe était loin de ressembler à du punk. Ca ressemblait même à mon goût à de la variétoche sans grand intérêt. Et je me demandais si, hormis la plastique irréprochable de Déborah Harris il y avait quelques raisons de s'intéresser à ces gens là. Mais bon peut être que dans une prime jeunesse avaient-ils été punk ? Mais j'en doutais.Et voilà que ce soir, je suis tombé sur un concert de 83. Je me suis dit "tiens pourquoi pas, jetons un oeil".

Les premières minutes confirmèrent mes impressions premières. Le groupe, secondé par une section de cuivre, débute plutôt mollement avec 3 titres de la dernière période du groupe, genre dansant, léger, pas très passionnant même si on retrouve par ci par là une atmosphère à la Talking Heads. Les musicos semblent bien timides, mis à part le batteur qui a un petit air de Keith Moon et le bassiste qui n'aurait pas fait tâche chez les Ramones. Quant à Miss Harris, elle arbore un look 80's prétentieux, brushing impeccable, hauts talons et jeu de scène complètement stoïque.

Puis doucement, la tension monte, la coiffure se casse la gueule, les musiciens se lâchent, les cuivres se taisent et la scène devient une vraie scène rock. Et, là ça fuse de toute part. La belle mouille le maillot sans compter, frisant même le concours de t-shirt mouillé tant elle se donne. Le batteur frappe tout ce qu'il peut, les guitares s'envolent, ça déchire dans tous les sens, ça fait feu de tout bois. Aucun temps mort entre les morceaux ! Les titres s'enchaînent comme un vrai concert punk avec cette énergie de l'urgence parfaitement maîtrisée ! On en sort bluffé ! Littéralement !

J'ai toujours entendu dire que les vrais groupes de rock étaient des groupes de scènes. Et bien Blondie ne faillit pas à la tradition. Oubliez leurs guimauves et leurs hits nunuches. Ces gens là étaient un groupe, un vrai et faisaient du rock 100% pur jus.

© Alain/So Sad 11/02/2008 21:58


"One Way or Another"




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